1893 – Gabriel Pares

« Javais douze ans lorsque la rage de la musique me prit vite et fort () La Musique de la Garde, dans les jardins du Palais-Royal, me révéla à moi-même. Lorchestre jouait Lucie de Lamermoor. () Quelque chose en moi se décrocha et, en huit jours, avec les petits sous que me donnait ma mère, jachetais une embouchure de cornet à piston … »

Louis Ganne, auteur des Saltimbanques et de la célèbre Marche Lorraine.

La « belle époque» sera le temps de tous les succès pour notre orchestre.

La « belle époque» sera le temps de tous les succès pour notre orchestre. La présence de la Garde apporte le lustre de la république au coeur des manifestations populaires : concerts dans les jardins, kiosques, inaugurations, fêtes …72000 auditeurs à l’exposition de Tourcoing en 1906 ! Le cornet à piston règne sur la musique légère de ces années et ses interprètes sont de véritables « stars ».

Auteur d’un traité « d’instrumentation et d’orchestration », G. Pares enrichit encore le répertoire de l’orchestre et la Musique donnera à entendre les œuvres des compositeurs « savants » aux publics les plus variés, diffusant et démocratisant le grand répertoirequi occupe une importante place dans les programmes des concerts.

C’est aussi sous la baguette de G. Parès que seront gravés les premiers enregistrements de la Garde sous contrat avec la firme Pathé ; quelques milliers de titres seront bientôt au catalogue.

La Musique de la Garde accompagne nombre de missions diplomatiques devenues de plus en plus pressantes àl’approche de la première guerre mondiale :

1899 St Petersbourg : invité par le Tzar / 1902 Turin : exposition internationale / 1904 : exposition de Saint-Louis (USA) 41 concerts avec Montréal et New York / 1906 : 22 concerts au Covent Garden : entente cordiale / 1907 : Valence …