1927 – Pierre Dupont

« Le répertoire de nos musiques militaires est terriblement pompier () panoplie de pas redoublés et défilés tricolores () autres ratatouilles (). Sil ny avait en France un Pierre Dupont pour essayer de doter les musiques militaires de transcriptions choisies parmi les œuvres symphoniques contemporaines les plus dignes de cet honneur, où en serait-on ? »

La musique populaire reçoit ses premières influences américaines.

Le concert reprendra petit à petit ses droits sur les prestations officielles et commémoratives. La musique populaire reçoit ses premières influences américaines et le répertoire du kiosque d’avant-guerre a un peu vieilli …

Ravel, Pierné, Roussel, Richard Strauss entrent au répertoire de la Garde sous la baguette de P. Dupont démocratisant ainsi les compositeurs contemporains auprès d’un public qui ne fréquente pas les salles de concert.

Exigent quant aux enregistrements, P. Dupont préfère la qualité à la quantité et sélectionne les œuvres à graver. La Garde remportera le grand prix du disque chez Columbia en 1933 interprétant Wagner dans des extraits de Lohengrin et de Tanhaüser.

Un contrat est signé avec le ministère des P.T.T et les concerts de la Garde seront diffusés deux fois par semaine.

La Musique de la Garde traverse la deuxième guerre mondiale sous le « pseudonyme » de Musique de la garde personnelle du chef de l’état et rejoint le gouvernement à Vichy. Quelques musiciens restent à Paris soit par conviction politique soit par choix professionnel, d’autres feront partie de réseaux de résistance et la vie des artistes s’organise dans le marasme de la république déracinée. Vichy et ses environs sont le principal théâtre des prestations de la Musique et l’on imagine assez bien les censures portées sur son répertoire et son activité.